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 Gernika imagine la paix

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Mari belagilea
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MessageSujet: Gernika imagine la paix   Gernika imagine la paix Icon_minitimeMer 27 Avr - 3:29

Le JPB > Sujet à la une 2005-04-26

Gernika imagine la paix

Le Centre de recherche Gernika Gogoratuz organise les XVe journées pour la paix et la réconciliation à l'occasion du 68e anniversaire du bombardement. Un regard sur le passé, mais surtout un espoir pour l'avenir et un appel à l'imagination.

Le dimanche 26 avril 1937, vers 16h30, les cloches de l'église de la petite
ville de Gernika se sont mises à sonner sans arrêt. Le vrombissement des
avions allemands de la légion Condor envoyés par l'État major franquiste s'est très vite mêlé aux cris de la foule qui s'était rendue au marché
dominical. Le cauchemar qui s'ensuivit n'a toujours pas trouvé de fin: il se
reproduit dans la mémoire des survivants mais aussi dans d'autres conflits
tout au long de la planète.

Les derniers survivants de ce massacre n'oublient pas l'image dantesque de la ville bombardée, des enfants qui cherchent leurs mères, des corps
mutilés, du bétail éventré, du désespoir, de la surprise... Les derniers
survivants de ce massacre ne veulent pas oublier. Leur mémoire est leur seul hommage à ceux qui ont péri sous les bombes d'une guerre qui a dévoilé son côté inhumain en s'attaquant pour la première fois dans l'histoire moderne à la population.

Les derniers survivants de ce massacre se sont rassemblés dimanche dernier, à Gernika, comme ils le font tous les ans à l'appel du Centre de recherche pour la Paix Gernika Gogoratuz, une fondation créée à l'occasion du 50e anniversaire du bombardement, à l'initiative du parlement de Vitoria-Gasteiz, de la mairie de Gernika, du gouvernement de la communauté autonome basque, de l'université de Deusto et de l'université publique UPV-EHU.

C'est aujourd'hui que Gernika commémore le 68e anniversaire du bombardement mais, depuis dimanche, Gernika Gogoratuz organise les XVe journées internationales de la Culture et de la Paix sur le thème L'imagination morale. L'art et l'esprit de la construction de la paix. Après la rencontre dominicale des 49 survivants du bombardement et de la présentation du livre Une année au front. Le bombardement de Gernika. Mémoires d'un milicien écrit par Juan Miguel Bombin, le programme se poursuivra ce midi avec la réception des "pèlerins du chemin pour la paix".

Bakearen Bidea

Bakearen Bidea, le chemin pour la paix, est une initiative à travers
laquelle des "pèlerins" ont voulu relier Gernika et la ville allemande de
Pforzheim, bombardée et anéantie le 23 février 1945 par les forces alliées.
Les pèlerins sont justement partis le 23 février dernier à Pforzheim, après
avoir participé aux commémorations du 60e anniversaire du bombardement, et avec un message que le maire de Pforzheim a remis aux marcheurs qui sera lu aujourd'hui à Gernika. Une délégation de la ville de Karlsruhe a aussi participé à l'action au nom des communes du Pays de Bade par l'envoi d'un message à Gurs, pour évoquer la tragédie des juifs badois qui furent retenus dans ce camp de concentration. Les marcheurs sont arrivés à Gurs il y a deux semaines, ils sont ensuite passés par St-Jean-Pied-de-Port, et ont dû traverser le col d'Ibañeta au milieu d'une tempête de neige ; hier, ils sont arrivés à Bolibar, village d'origine du "libertador" de l'Amérique du sud, Simon Bolívar.
Après plus de 2000 kilomètres de marche à pied, les pèlerins seront
accueillis entre autres par Maria Oianguren, directrice du Centre de
recherche pour la paix Gernika Gogoratuz. "Cette marche entre Pforzheim et Gernika est un exemple de ce que nous voulons proposer durant ces journées : une réflexion autour des processus de réconciliation".

Chaque année le Centre de recherche pour la paix invite un chercheur autour duquel tournent les débats. "L'année dernière nous avons compté sur la présence du prestigieux Johan Galtung et cette année c'est John Paul Lederach [lire par ailleurs] qui présentera son dernier travail", explique Maria Oianguren. "Il s'agit d'une réflexion sur le futur, sur les
engagements que chacun doit prendre, sur le fait d'assumer le passé, le
présent et l'avenir, sur l'exercice d'imagination que nous devons mettre en
pratique pour concevoir un avenir en paix, un avenir en relation les uns
avec les autres, ce qui ne veut pas dire un avenir de pensée unique mais de respect mutuel. Et ce n'est pas évident..."

Des pas vers la paix

Les 49 survivants du bombardement de Gernika en sont très conscients. Demain ils seront les protagonistes du dépôt des gerbes (16h30) et seront témoins de l'installation Des pas vers la paix de l'artiste William Kelly qui
siégera sur la place des Fueros jusqu'au 8 mai. Ce projet partira ensuite en Irlande du Nord, Afrique du sud et Australie, entre autres pays.
L'édition de cette année aura d'autres nouveautés comme la mise en place des Prix Gernika pour la paix et la réconciliation qui seront décernés à l'ancien président de Gernika Gogoratuz, Juan Gutierrez, et à titre posthume à l'Allemand Michael Kasper, professeur d'Histoire qui fut à l'origine du Centre de recherche pour la paix.

"Nous avons voulu rendre hommage à Michael Kasper pour son travail dévoué en faveur de la réconciliation", souligne Maria Oianguren. Une réconciliation dont le Pays Basque a toujours besoin, poursuit-elle. "Il faudra que l'on dépasse cette mentalité machiavélique qui nous entoure, et que l'on commence à imaginer un avenir en commun, les uns aux côtés des autres, en paix".


L'imagination pour pouvoir construire la paix
I.L.

Le thème de ces XVe journées, L'imagination morale. L'art et l'esprit de la
construction de la paix, provient en fait du titre du dernier travail de
John Paul Lederach (The Moral Imagination, The Art and Soul of Building
Peace). Ce sociologue et expert des conflits politiques sera demain à
Gernika pour présenter, à l'occasion de la conférence d'ouverture, les
grandes lignes de son ouvrage.

Pour cet auteur, la société civile doit se positionner au premier rang des
processus de gestion des conflits. Mentionnant la vérité, la clémence, la
justice et la paix comme énergies sociales de la réconciliation, l'auteur
explique que la réconciliation et la construction de la société civile sont,
en fait, les éléments fondamentaux qui constituent "l'écosystème dans lequel la paix dynamique doit être réalisée. Si la paix peut être dynamique, il faut veiller à ce qu'elle ne soit pas agitée. Car le dynamisme, non l'agitation, est inhérent à la gestion des conflits".

Demain, l'auteur approfondira l'idée, en proposant quatre axes
indispensables dans un processus de construction de la paix (voire "quatre qualités humaines") : la capacité de prévenir des contextes difficiles, l'imagination par rapport à l'adversaire, la confiance dans l'action créative et le fait d'assumer des risques.
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