NATHALIE MÉNIGON COMMENCERA-T-ELLE L’ANNÉE 2006 AU MITARD ?Nous apprenons aujourd’hui que Nathalie Ménigon, militante d’Action Directe
détenue au CD de Bapaume, se trouve consignée dans sa cellule et passera devant
la commission disciplinaire le vendredi 6 janvier.
Suite à la livraison d’une commande de denrées alimentaires cantinées pour Noël
non conforme à ce qu’elles avaient acheté (pratique très courante dans beaucoup
de prisons), des détenues ont entamé un mouvement de protestation au réfectoire.
Nathalie s’est faite la porte-parole de ses camarades. Devant les provocations
d’une surveillante connue pour son comportement agressif et méprisant, Nathalie
aurait bousculé celle-ci, légèrement selon les témoignages (rappelons que le
poids actuel de Nathalie n’est que de 45 kg pour 1,70 m).
La surveillante s’est laissé tomber. Elle a depuis déposé une plainte contre
Nathalie. Cherche-t-elle ainsi à obtenir une prime de Noël sous forme de
dommages et intérêts ? Après cette plainte, la police est venu « enquêter » à
la prison.
Cet épisode n’est pas fortuit. C’est un nouvel exemple de l’acharnement de
l’Administration pénitentiaire contre Nathalie Ménigon. Après la censure
politique du courrier, les restrictions de correspondance, les refus
systématiques d’attribution de nouveaux parloirs (cf. notre communiqué
ci-joint), cherche-t-on à justifier de futurs refus de libération
conditionnelle ou de suspension de peine ?
Aujourd’hui, après 19 ans de détention, Nathalie risque 45 jours de mitard,
renouvelables, plus une procédure judiciaire qui arrangerait bien
l’Administration pénitentiaire et la Chancellerie. Rappelons que le directeur
du CD de Bapaume, M. Laurent, s’était, lors de l’audience statuant sur la
demande de liberté conditionnelle de Nathalie, prononcé contre sa libération et
qu’il manifeste un zèle particulier à son encontre. Prendra-t-il seul, en la
mettant au mitard, en toute connaissance de la gravité de son état de santé, la
responsabilité d’un nouvel accident vasculaire cérébral et de ses conséquences ?
L’appel que nous avions lancé à manifester jeudi 5 janvier devant le siège de
l’Administration pénitentiaire est plus que jamais d’actualité et n’en prend
que plus d’importance.
Collectif « Ne laissons pas faire ! »
Le 31 décembre 2005
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